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LES AMIS DE REGIS

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Biographie



 



Faut-il voir dans l'enfance de Régis une des raisons de sa vocation de peintre ?. Entre un père qui avait fait les Beaux Arts mais qui avait du reprendre la direction de l'importante entreprise familiale et une mère aux goûts artistiques très sûrs, tous deux amis de nombreux peintres et artistes qu'ils accueillaient avec bonheur? Et c'est sans doute l'oeil et l'esprit pleins de cette beauté dans laquelle il baignait, qu'a cheminé en lui l'idée qu'il pourrait un jour rejoindre ces artistes et que la peinture serait son univers. Mais ce cheminement vers l'éclosion de sa vocation va se faire progressivement.

Dès son adolescence, encouragé par Yves Brayer, il dessine.

Après ses études secondaires, en 1954, il est reçu à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, dans l'Atelier de Louis Arretche, où il va étudier pendant cinq ans l'architecture.

C'est en 1959 qu'il change de cap et s'oriente vers la peinture : il devient l'élève d'Yves Brayer à la " Grande Chaumière ". L'année suivante il participe  à l'exposition collective de la " Grande Chaumière ".

En 1962, il décide de se consacrer exclusivement à la peinture . Et à partir de là, il va être constamment guidé par le désir d'apprendre à fond son métier. Toute sa vie, il va chercher avec humilité et passion à atteindre la maîtrise de son art.

Dès cette année 1962, il présente sa première exposition individuelle à Paris, à la " Galerie des Orfèvres " et je me souviens du choc que provoqua ce jeune artiste timide et beau, par la vigueur de ses grandes toiles qui éclataient de lumière sur les cimaises où elles étaient accrochées.

Les expositions vont se multiplier en même temps qu'il saisit toutes les occasions pour se perfectionner : après l'invitation de l'Institut des Beaux Arts d'Anvers, il va travailler dans l'Atelier de François Bret à Marseille, puis à l'Académie de Cimiez à Nice avec Fontana Rosa. Avec la même soif de découverte, il rencontrera plus tard des peintres japonais avec lesquels il exposera .

Il  va durant toute sa carrière explorer  les techniques les plus diverses : dessin,  aquarelle, gravure, lithographie, sérigraphie, cartons de tapisserie,... avide de trouver ce qui mettra le plus en lumière la vérité profonde d'un personnage, d'un paysage .

Il va voyager aussi beaucoup : l'Espagne, la Grèce, l'Italie, Israël, le Mexique, le Maroc, mais aussi ses Cévennes familiales, Collioure, la Bretagne...

Chacun de ses voyages enrichit sa palette, approfondit son regard.

Dans le même temps, il explore en théoricien l'œuvre des impressionnistes, des cubistes, de Picasso, mais surtout de Cézanne dont il va subir l'influence : il montre l'importance que prend la lumière dans la toile, le rôle de la couleur blanche qui va circuler dans toute la toile et devenir ombre elle-même... A plusieurs reprises, il expose l'état de ses réflexions au cours de conférences très documentées.

C'est l'époque où il décline en de multiples variations le Mont Gaussier, les rochers des Baux, loin de toute interprétation anecdotique, leur restituant leur majesté, leur beauté parfois tragique. Avec une grande sobriété et pourtant avec éclat, il nous offre le spectacle de la nature provençale au fil des saisons ...

Car si Régis s'est enrichi au cours de ses voyages de tout ce qu'il a vu, c'est en Provence qu'il a trouvé sa terre d'élection, qu'il est parvenu à tirer le suc de toutes ses expériences et à en nourrir son œuvre, cette terre avec laquelle il a vécu parfois en tension, le plus souvent en harmonie et qu'il sait nous donner à voir dans son authenticité d'ombre et de lumière.

Il nous a quitté mais il laisse derrière lui un univers de lumière et de beauté .

Jacqueline Leroy
Conservateur général honoraire


 

 

 

Régis Chabal est décédé en 2010 dans sa 80ème année.

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